« Dis-moi ton actrice préférée, je te dirai qui tu es… »
Florence Magne, Managing Partner de CTPartners à Paris, l’un des leaders mondiaux du conseil en recherche de dirigeants et d’administrateurs, a choisi Romy Schneider.
Front large qui réfléchit la lumière, regard limpide, impétueux, Florence Magne comme Romy Schneider est une déracinée. La première naît en Espagne, la seconde en Autriche. Toutes deux s’acharnent à briser un carcan précoce : la crinoline guimauve de Sissi pour Romy, le syndrome de la bonne élève pour Florence, diplômée de HEC en 1988.
Le rayonnement de l’actrice dans La Piscine de Jacques Deray émeut Florence Magne jusqu’au frisson. Cette incarnation de la séduction alliée au perfectionnisme du jeu, Romy Schneider l’obtient après une parenthèse aigre-douce à Hollywood et un mariage allemand qui l’éloigne du cinéma. Florence, happée par la vie, affûte elle aussi ses armes ailleurs. En Chine, à Hong Kong, à New York où elle crée en 1994 Magna Consulting, un cabinet dédié à la recherche de dirigeants.
La France est la patrie de cœur de Romy Schneider. L’hexagone et CTPatners appellent Florence Magne en 2006. Chasseuse de tête qui revendique cette appellation altière, elle côtoie un milieu d’hommes telle Schneider dans La Banquière de Francis Girod. Mais une seule corde ne peut suffire à l’arc de Florence. Elle produit le film The War Within de Joe Castelo, devient « collectionneuse gourmande » d’art contemporain du Moyen-Orient.
Les deux femmes font une fille et un garçon avec des pères différents. Les aînées sont aujourd’hui artistes, et Florence Magne possède une habitation non loin de la tombe de la star à Boissy-sans-Avoir. « Avoir est-il synonyme d’Être ? ». En réponse, la chasseresse décoche le titre d’un film de Romy : L’Important c’est d’aimer.
Cette chronique est dans Femmes & Business by L’Expansion
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